2 fois plus touchées par la dépression et 3 fois plus par les troubles anxieux, les femmes paient le prix fort en matière de santé mentale. Et cela commence avec la charge mentale qui pèse sur la femme.
Pour 8 femmes sur 10, la charge mentale est trop importante. Beaucoup se sentent épuisées, voire dépassées, à force de toujours devoir penser à tout, d’avoir peur d’oublier, d’avoir le sentiment de ne pas y arriver.
La charge mentale, c’est l’obligation de devoir penser à tout, tout le temps et pour tous les membres de la famille. De mener en permanence une « double journée » pour assurer l’intendance et la logistique familiale. Prendre rendez-vous chez l’ophtalmo pour la petite, faire une lessive de blanc, racheter du lait et du dentifrice, trouver un cadeau d’anniversaire pour Hugo, payer la facture de gaz, lancer le lave-vaisselle, laver la baignoire, préparer le goûter pour demain… la liste peut être longue, très longue.
Une femme qui souffre de sa charge mentale finit par avoir une mauvaise image d’elle-même car elle a l’impression de n’être bonne nulle pas.
Savoir (se) dire stop est la première mesure de survie à adopter, soit laisser l’autre faire à sa façon et lutter contre sa culpabilité et sa propension à cocher toutes les cases (bonne mère, bonne épouse, bonne amante, bonne professionnelle).
Du côté des hommes, l’allègement de la charge mentale de leur compagne exige qu’ils prennent conscience qu’une répartition égalitaire des tâches relève de la justice et non de la gentillesse ou de la générosité.